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 LA GALAXIE ESJ/LE FINANCEMENT

L'ESJ a l'habitude de jouer avec ses différentes dénominations sociales qui, elles, sont détérminées en fonction de raisons fiscales (cf. organigramme):

- l'association ESJ Lille qui est responsable de l'école lilloise, de par son statut ne peut pas faire de bénéfices

- ESJ medias SA, une société anonyme qui gère l'antenne de Montpellier peut faire des bénéfices. C'est elle qui se charge des prestations lucratives destinées aux professionnels et des ventes à l'étranger.

- ESJ-entreprise SARL qui nous intéresse peu dans ce dossier

Le flou est entretenu grâce à diverses subtilités:

- un site internet commun aux différentes entités (http://www.esj-lille.fr, exemple au 9 août 2007, l'ESJ Montpellier utilise l'adresse: esj-montpellier@esj-lille.fr)

- des numéros de siret qui changent d'un document à l'autre cf. page Echange de courriers entre l'ESJ et Mme M: " Le papier utilisé pour la lettre est à en-tête de l'ESJ Montpellier mais comprend les coordonnées fiscales de l'ESJ Lille!! Le numéro de siret est différent de celui figurant sur le contrat de travail de Mme M!"

- une dénomination générique ESJ qui sert à toutes les entreprises

- une signature au bas des documents administratifs qui varie pour des motifs inconnus (lettre d'exclusion de Mme M) où le directeur de l'ESJ Lille association de loi 1901 signe l'exclusion d'une élève dépendant de ESJ Medias SA

- le pied de page des documents de l'ESJ Montpellier qui est on ne peut plus confus:

 

signature esj

- des logos très proches:

 

Logo ESJ
logo esj Montpellier

 

 

 

Le financement

Nous n'avons pas eu accès aux comptes de l'ESJ mais ces quelques éléments sont suffisamment importants pour nous faire une idée sur la question:

Pour commencer voici un article général qui prend comme exemple le financement de l'ESJ en 2003.

On y apprend que l'ESJ dépend pour 48% de la taxe d'apprentissage versée par les entreprises de l'audiovisuel public dont RADIO FRANCE notamment. Si on ajoute à cela les 13% de subventions versées par les collectivités publiques, on constate que cette école privée vit grâce aux fonds publics.

Le reste étant assuré par divers financements dont les frais d'inscription, de concours et la préparation payante au concours d'entrée à l'ESJ (lien esj et blog maanolia "esj-Lille raboule le pognon!" )

On comprend ainsi quelle aubaine peut-être la diversité pour une école de journalisme dans le besoin.

Qui tient les cordons de la bourse des écoles de journalisme ? (article de l'observatoire Boivigny )

La question du financement des établissements privés et publics

Les écoles de journalisme connaissent de façon chronique un équilibre précaire, celui de leurs budgets. L'année 2003 a été très agitée dans ce secteur, avec un nouveau dépôt de bilan pour le CFPJ, et l'annonce par Sciences Po Paris de l'ouverture de sa propre filière en journalisme à la rentrée 2004, soit une nouvelle concurrence dans le partage de la taxe d'apprentissage. Mais les écoles ont d'autres ressources.

"Cette affaire a gravement nui à l'image de la formation au journalisme", déplore le président de l'ESJ à propos de la reprise du CFPJ, qui abrite le CFJ (formation initiale) par EFE (Edition Formation Entreprise), « une société commerciale étrangère à la profession ». Hervé Bourges ne mâche pas ses mots : cette "affaire" a été préjudiciable à "l'implication professionnelle dans la gestion de centres associatifs" (l'ESJ comme le CFJ, l'EJT et l'IPJ, a le statut d'association), et "elle a détruit la confiance des banquiers et des organismes qui accompagnaient traditionnellement nos écoles dans leurs investissements" (1).
Au début du mois, le CFPJ s'est appliqué à présenter un budget à l'équilibre : « nous n'avançons rien que nous ne puissions financer, mais nous avons rationalisé » et supprimé des «dépenses inutiles », a garanti le président du CFJ Henri Pigeat.

Gérer le budget d'une école de journalisme est une exercice ardu, attestent unanimement les dirigeants des établissements. « Nous y arrivons, nous ne faisons pas de dépenses somptuaires », déclare Bertrand Thomas, directeur de l'EJT. « Il en va de l'indépendance de l'école, valeur essentielle pour nous », selon Pascal Guénée, directeur de l'IPJ. C'est que la formation revient cher, en raison des équipements et de l'encadrement (permanents et intervenants) nécessaires. Le coût annuel d'un étudiant est estimé à 20000 euros, « le prix de la qualité », par l'ESJ.

Pas d'assises financières solides

L'école de la rue Gauthier-de-Châtillon, à Lille, a tenu ses dépenses à la hauteur des recettes en 2002-2003, pour la 5e année consécutive, grâce à de petites économies : ventes des publications de l'ESJ, des annales du concours d'entrée, droits de concours (150 euros par personne), publicité récoltée pour les magazines réalisés par les étudiants…Mais le budget, très serré, n'assure pas d'assises financières solides (excédent brut d'exploitation de 70 700 euros en 2002-2003, absorbé par les frais financiers et les investissements), de l'avis de plusieurs anciens de l'école. C'est par exemple une contribution exceptionnelle du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais qui permettra de renouveler une partie du parc des ateliers audiovisuels et PAO en 2004. Où donc trouver de nouveaux fonds?

Pas du côté de la formation continue puisqu'elle doit rester légalement indépendante de la formation initiale. Néanmoins, des éléments de la première, comme les équipements, bénéficient à la seconde. En ce qui concerne la taxe d'apprentissage, première ressource des écoles privées (2), la chasse est ouverte auprès des entreprises de presse, parfois des entreprises hors presse, qui choisissent de la verser à ce type de formation. Cette recette s'avère assez fluctuante, surtout lorsqu'elle provient d'entreprises étrangères au secteur. Et le contexte économique actuel pour la presse n'est pas très porteur.

Reste les droits de scolarité : ils ont augmenté fortement ces dernières années dans les écoles privées, jusqu'à 3000 euros annuels à l'ESJ et au CFJ par exemple. Ils s'élèvent à 3350 euros à l'EJT, somme « bloquée depuis huit ans » d'après son directeur. A l'IPJ, les frais d'inscription ont fait un bond de 60% à la rentrée 2001, de quelque 2900 à 4300 euros, malgré la vive opposition des étudiants. Ceux-ci ne peuvent pas toujours régler ce montant avec leurs rémunérations de stage entre les deux années du cursus. La marge de manœuvre est donc restreinte en la matière, sous peine d'entraver l'accès aux écoles des moins fortunés.

Beaucoup de bonne volonté

Certains font pour cette raison le choix d'une école publique : les formations du CUEJ, du CELSA, de l'EJCM, des IUT de Tours, Bordeaux et Lannion ainsi que de l'ICM sont reconnues par la profession et l'enseignement y est de qualité. Certains établissements, comme le CUEJ, n'appliquent aucun droit spécifique en plus des droits universitaires, « pour ne défavoriser personne » selon Martine Lejonc, responsable de la scolarité. D'autres demandent une « contribution pédagogique », de 838 euros par an à l'EJCM notamment. « Ce tarif n'a pas bougé depuis 7 ans », insiste son directeur Patrick-Yves Badillo, qui ajoute que « sans cela, nous n'aurions pas de caméras ». Cette somme représente environ 5% du coût réel de la formation.
« Il faut beaucoup de bonne volonté pour boucler le bugdet. Nous y parvenons car l'Etat prend en charge les salaires et nous n'avons pas d'objectifs de carrière », précise-t-il. La dotation de fonctionnement versée par le ministère n'est pas plus importante proportionnellement pour les filières en journalisme que pour les facs de lettres. Chacun sa recette : le CELSA, école interne à l'université paris IV Sorbonne, parvient à «un équilibre plus global», selon sa secrétaire générale Christine Mahuzier, entre ses différents départements (ressources humaines, marketing, communication…). Dans un contexte où la concurrence est de plus en plus vive, où les subventions publiques sont plutôt à la baisse, les écoles de journalisme publiques comme privées n'ont d'autre choix que la rigueur et la parcimonie. Alliances ou fusions n'étant pas à l'ordre du jour.

Un exemple de la répartition des recettes et dépenses: à l'ESJ

(chiffres provenant de la plaquette de l'ESJ pour sa campagne de collecte de la taxe d'apprentissage)
Recettes :
taxe d'apprentissage :48%
scolarité : 25%
concours, annales, publications : 14%
subventions : 13%

Dépenses :
personnel permanent (dont huit formateurs) : 48%
pédagogie : 25%
locaux, matériels : 22%
frais financiers : 5%

NB :

(1) source : site de l'ESJ Lille, rubrique "anciens", gazette de janvier
(2) part de la taxe d'apprentissage dans les ressources financières :

CFJ : 75%
IPJ : 50%
ESJ : 48%
EJCM : 20 à 25%


(chiffres communiqués par les écoles)

13/02/2004

Alison Cartier

 


A Montpellier

“L'école, dont les locaux de près de 600 m2, ont été rénovés par la Ville à hauteur de 40 000 €, précise Henri Talvat, est bien équipée. (Montpellier notre ville, journal d'information municipale n° 266 fév 2003 cf ci-dessous)

Installation de l'ESJ à Montpellier*

On peut noter sur cette photo, aux côtés de M. Frêche la présence de M. Hervé Bourges qui aujourd'hui nie toute confusion entre ESJ Medias SA et l'ESJ Lille dont il est président!

L'article ne dit pas non plus que Montpellier paye cher pour accueillir l'ESJ puisque les bâtiments sont mis gratuitement à disposition par la ville à qui appartient le domaine de Grammont. Dans le budget municipal cette somme est estimée à 80 000 € pour 2007 !!

 

Comme nous l'avons vu, l'ESJ vit en grande partie d'argent public et des medias de l'audiovisuel public.

On peut donc se demander légitimement pourquoi Radio France s'est pliée avec autant de rapidité à la décision d'exclusion émanant de l'ESJ.

On peut donc aussi se demander comment les élus montpellierains peuvent accepter l'eviction de la seule montpelliéraine de l'ESJ Montpellier alors qu'ils la financent autant.