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Echange de courriers entre l'ESJ et Mme M

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Intervention de Mme M au colloque organisé par le CIEMI (centre d'information et d'étude sur les migrations)

Le financement. A qui profite la diversité?

Enquête sur le financement de l'ESJ

La diversité vue par Radio France et l'ESJ

 


Février 2010: appel à soutien!

(à consulter ici)  


 

Récupérez la version .pdf et faîtes signer la pétition!

« Sois diverse mais tais toi ! » Quand diversité rime avec docilité
L’Ecole Supérieure de Journalisme utilise en justice des pétitions signées par une de ses stagiaires pour justifier son exclusion

Le 11 janvier 2007, au cours d'un procès à Montpellier, l’ESJ (Ecole Supérieure de Journalisme) utilise une pétition publique, l'Appel des Indigènes de la République, ainsi que la liste intégrale de ses signataires pour justifier sa décision de renvoyer une stagiaire journaliste.
Nadia M est en formation en alternance entre l'ESJ et Radio France depuis le 28 Novembre 2005. Son exclusion de l'ESJ a entraîné la suspension de son poste à Radio france.  Depuis le 7 Août 2006, elle reçoit tous les mois une feuille de salaire de zéro euros mentionnant 30 jours d'absence et ne peut donc percevoir aucune indemnité de chômage. Nadia M a attaqué l'école pour renvoi abusif avec infraction à la législation du travail

En outre, Nadia M a signé cette pétition bien avant sa formation à l'ESJ et son travail à Radio France, donc dans un cadre totalement étranger à ses fonctions de journaliste stagiaire. Si le motif de ce renvoi était valable, l'ESJ n'éprouverait pas le besoin de fouiller dans le passé et la vie privée de son élève pour s'expliquer devant un juge.
Une telle dérive porte à croire que le véritable motif de ce renvoi est le délit d'opinion déguisé en manquement disciplinaire.
Non content d'infliger un grave préjudice à Nadia M, l'ESJ recourt à une pratique qui porte atteinte à la liberté d'opinion: l'instrumentalisation d'une pétition portant sur un sujet débattu dans le domaine public, afin de légitimer une sanction professionnelle entraînant la perte d'un emploi, d'une formation et de revenus.
Une telle pratique est inacceptable parce qu'elle met en danger les organisations et les personnes qui prennent position dans les débats publics et s'impliquent dans des activités militantes. Il s’agit d’une véritable chasse aux sorcières. Pour preuve les propos de la directrice de l’ESJ-Montpellier : « des gens comme vous n’ont rien à faire à Radio France… » et du directeur de l’ESJ-Lille qui la renvoie également à ses origines algériennes en comparant son insoumission au coup de tête de Zidane lors de la finale de la coupe du Monde.

On s'interrogera aussi sur la position de Radio France. Nadia M a été recrutée dans le cadre du programme “diversité sociale et culturelle” en vue d’« ouvrir la formation au journalisme à des jeunes représentant des origines et des cultures constitutives de la société française ». Radio France est signataire de la « charte de la diversité».
On relèvera le choix de cette pétition qui témoigne de prises de position anti-racistes de la part de Nadia M. Il est surprenant que ces positions politiques puissent motiver l’exclusion d’une stagiaire recrutée au nom de la représentation de « la diversité des origines et des cultures » !
Lorsqu'elle a été suspendue de Radio France le 7 Août 2006, Nadia M donnait entière satisfaction à sa rédaction de France Bleue Hérault. Radio France a reconnu n'avoir aucun fait à lui reprocher, le seul motif de sa suspension étant l'absence d'école pour poursuivre son contrat de formation en alternance. Or, Nadia M a proposé plusieurs écoles que Radio France a toutes refusées, la maintenant dans une situation financièrement intenable. Radio France ne s'est pas inquiété du bien fondé du renvoi d'une de ses stagiaires journalistes de l'ESJ, alors que le motif a été requalifié plusieurs fois dans le cadre d'une procédure discutable. Pourtant, le contrat de formation en alternance est tri-partite et engage Radio France, l'ESJ et Nadia M. La rupture du contrat à l'initiative de l'ESJ nécessite en principe l'accord de Radio France.
Enfin Radio France ne s'est pas ému outre mesure du fait que l'ESJ fouille dans le passé et la vie privée d'une de ses journalistes stagiaires et instrumentalise ses prises de position politiques pour légitimer une sanction. L'absence de scrupules dont fait preuve une école qui forme de futurs journalistes ne semble nullement troubler Radio France, partenaire de l'ESJ pour la mise en oeuvre de sa charte « Diversité dans les médias ».
Quid de la diversité d'opinion ? Quid de la déontologie, du respect de la vie privée et de la liberté d'expression ?

 

Nous, soussignés, estimons que le mobile réel de l'exclusion de Nadia M est le délit d'opinion.
Nous dénonçons :
-L'atteinte à la liberté d'opinion et à la liberté d'exprimer son opinion sur tous les sujets débattus dans le domaine public. Il est inacceptable d'utiliser des pétitions publiques et les listes de leurs signataires pour justifier des sanctions et discriminations dans le cadre professionnel.

-Le détournement de politiques de luttes contre les discriminations. Nous refusons que l'action pour « la diversité culturelle et ethnique » s'accompagne d'un déni de la diversité d'opinion.
-L'atteinte au pluralisme journalistique au sein des organismes publics d'information, seul garant de la neutralité d'un service public.

Au nom de ces principes intangibles, nous affirmons notre soutien à Nadia M et exigeons sa réintégration immédiate au sein du dispositif de formation en alternance avec Radio France.

Premières organisations signataires: MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) Languedoc Roussillon, MIB (Mouvement de l'immigration et des banlieues), MIR (Mouvement des Indigènes de la République), ATMF (association des travailleurs magrébins de France), Groupe féministe non mixte-Scumalines, Collectif féministes Pour l'Egalité (CFPE), ACRIMED, les mots sont importants (LMSI), le Groupe inform'Elles, Support Transgenre Strasbourg, TaPaGes, Over The Rainbow, ALDA, SNJ-CGT ...

envoyez-nous un message pour signer la pétition (si vous avez du mal à envoyer votre signature depuis ce lien, notez l'adresse comcdm@yahoo.fr et envoyez votre signature et votre message de soutien ainsi que vos coordonnées depuis votre boîte mail) avec vos noms, prénoms, profession et adresse

Vous pouvez aussi envoyer un message de soutien à cette adresse: comcdm@yahoo.fr