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 APPEL A SOUTIEN

 

Nadia a relevé appel de la décision inique du juge départiteur, néanmoins, nous avons besoin de votre aide car cet appel a un coût et il faut continuer la mobilisation sans quoi les juges peuvent se permettre de ne pas respecter la loi comme cela a été le cas en première instance.

 

Chers amis et amies, camarades de souffrance et de lutte,


Il y a maintenant plus de trois ans, lorsque Nadia a été victime de l’étrange conception de la-diversité version Radio France et ESJ (école supérieure (sic) de journalisme de Lille-Montpellier), vous avez été présents et présentes à travers une lettre, une parole, une signature, une aide dans la circulation de l’information,…

Bien sûr, nous étions peu nombreux et encore abasourdis, mais ça ne rend que plus précieux ce geste dont nous vous remercions.

Ceux et celles qui découvrent cette lutte peuvent  trouver plus de renseignements sur le site internet du comité contre les discriminations dans les medias (http://comcdm.free.fr et un résumé à la fin de cette page)

Aujourd’hui, nous continuons la lutte même si les nouvelles ne sont pas réjouissantes.

Au niveau juridique, la juge départiteur au cours de l’audience du 21 juillet 2009, sollicitée pour départager le conseil de prud’homme de Montpellier, a complètement débouté Nadia et a ainsi apporté son soutien à Radio France et à l’ESJ en estimant  que Radio France avait eu raison de suspendre pendant 16 mois le contrat de travail de Nadia, de ne plus lui verser de salaire, de la priver ainsi des assedic en la gardant sous contrat et de la renvoyer au RMI.

Ce jugement nous étonne parce qu’il représente un recul en terme de droits du travail et parce qu’il établit en fatalité et norme le fait qu’une entreprise puisse maintenir une salariée sous asphyxie économique et la renvoyer aux minima sociaux. Que la collectivité paie pour le manque d’engagement citoyen de Radio France ! Radio France qui, elle,  avance ne pas avoir eu le choix parce qu’une entreprise si volontariste dans sa politique de diversité n’avait prévu qu’un seul centre de formation !  On sait les difficultés rencontrées par tout un pan de la population à accéder à l’emploi, à la formation, comment peut-on dans le même temps signer la charte de la diversité et la bafouer en brisant une carrière tout en jetant la suspicion sur Nadia M ! Une politique volontariste d’affirmative action ça implique un suivi des candidats, ça implique une volonté de multiplier les voies d’accès à la formation, ça implique une obligation de résultat pour que cette société change et donne enfin à chacun d’entre nous une chance de se réaliser professionnellement. Mais ça implique surtout que nous, les premiers acteurs, nous contrôlions ce nouvel outil qui doit réparer l’inégalité des pratiques de recrutement. Si cet outil est fait pour nous, il doit être contrôlé par nous. Refusons de devenir les pantins publicitaires united colours of diversity !(Cf. jugement).

Face à ce jugement inique, certains se sont laissés aller à penser qu’il vaudrait mieux renoncer, ne plus lutter contre ce racisme larvé et ces injustices et retourner dans l’invisibilité sociale; à la place où les dominants veulent maintenir les ouvriers et les ouvrières, les immigréEs et leurs enfants.

Si la lutte use financièrement, psychologiquement et physiquement. (ou « use » tout court) Il n’en demeure pas moins qu’une lutte comme celle-ci est indispensable notamment parce qu’elle dépasse le cas individuel de Nadia. Indispensable car il nous faut refuser cette logique de muselage et de racisme larvé. Il nous faut refuser cette diversité d’apparat, qui nous dit  « ok sois diverse, mais tais-toi ! » Cette diversité qui voudrait nous faire oublier notre conscience politique, cette diversité qui voudrait qu’on trahisse nos origines pour quelques miettes.

Cette lutte nous a aussi permis d’échanger des expériences, de voir que tous les témoignages  convergents confortent nos analyses et surtout que lutter ensemble en osant dire, en osant se montrer, en osant dénoncer, nous donnera du courage et de la force. C’est le seul recours quand les dominants sont puissants et qu’ils cherchent à nous faire taire en nous faisant passer pour des « personnes à problème ».

Pour toutes ces raisons, Nadia a décidé de relever appel de la décision du conseil des prud’hommes.

Malheureusement, cet appel a un coût et, ironie de l’histoire, Nadia, qui est en fin de droits assedic n’a maintenant plus droit qu’à une aide juridictionnelle partielle. Pour continuer la bataille juridique et couvrir les frais d’avocat, il nous faut réunir 2000 euros.

Ainsi, nous avons décidé de lancer une souscription pour couvrir ces frais tout en sachant que tout sera remboursé à chacun si la cour d’appel donne raison à Nadia (sauf si vous préférez que cet argent continue à soutenir la lutte en aidant des luttes similaires).

Par ailleurs, nous avons toujours besoin d’aide pour dynamiser notre collectif. Ne soyez pas timides, les dominants adorent notre timidité, celle qui nous renvoie à la solitude et à la résignation…

Quelles que soient vos compétences ou votre disponibilité, n’hésitez pas à nous rejoindre pour lutter, penser, agir et en rire ensemble !


Comité contre les discriminations dans les medias

comcdm@yahoo.fr
Tél 06 71 84 00 73


 
Résumé de la lutte de Nadia M pour une véritable diversité dans les medias
 
-          Les 18 et 19 octobre 2005 Mme M passe les épreuves de sélection avec succès
 
-          Le 24 novembre 2005 Mme M signe un contrat de professionnalisation (alternance) de 2 ans dans le cadre de la diversité
 
-          Le 28 novembre 2005 Mme M débute sa formation à l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) à Montpellier
 
-          Le 29 novembre 2005, Jean-Paul Cluzel, le PDG de Radio France signe la «Charte de la diversité dans l’entreprise».
 
-          Le 12 décembre 2005, Mme M prend ses fonctions à France Bleu Hérault
 
-          Le 31 juillet 2006, au cours d’un conseil de discipline qui ne respecte pas la moindre procédure, l’ESJ exclut Mme M (http://comcdm.free.fr/courriers_esj.html)
 
-          Le 7 août 2006, Radio France, sans attendre la version de Mme M, suspend son contrat de travail et, malgré le code du travail, refuse de lui chercher un centre de formation ou de requalifier son contrat en CDD sans toutefois la licencier. (http://comcdm.free.fr/courriers_rf.html)
 
-          Le 11 janvier 2007, lors d’une audience devant le TGI de Montpellier, l’avocat de l’ESJ tente d’étayer l’exclusion en ayant recours à une pétition anti-raciste signée par Mme M bien que celle-ci soit antérieure à son recrutement.
Suite à cela une pétition de soutien (Contre l'utilisation par l'ESJ de la signature de pétitions anti-racistes comme justificatif de l'exclusion! Pour la liberté d'expression!) recueille notamment les signatures du :MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) Languedoc Roussillon, MIB (Mouvement de l'immigration et des banlieues), MIR (Mouvement des Indigènes de la République), ATMF (association des travailleurs magrébins de France), Groupe féministe non mixte-Scumalines, Collectif féministes Pour l'Egalité (CFPE), ACRIMED, les mots sont importants (LMSI), le Groupe inform'Elles, Support Transgenre Strasbourg, TaPaGes, Over The Rainbow, ALDA, SNJ-CGT (http://comcdm.free.fr/petition.html)
 
-          Le 25 janvier 2008, l’ESJ et Radio France sont convoquées devant le tribunal des prud’hommes de Montpellier qui renvoie l’affaire devant le juge départiteur
-        Le 21 juillet 2009, le juge départiteur déboute entièrement Nadia M
 
Durant 16 mois, Mme M ne perçoit aucun salaire et ne peut prétendre à une quelconque indemnisation ASSEDIC de par la décision prise par l’ESJ et Radio France. Selon le ministère du travail, cette décision est contraire au droit du travail. (http://comcdm.free.fr/lettre%20min%20du%20travail%2014052007.pdf)
 
À travers cette affaire, nous avons également constaté que, lors de la sélection des candidats, l’ESJ (agissant pour le compte de radio France), discrimine selon la nationalité alors que la profession de journaliste ne relève pas d’exception de nationalité selon la loi.
Ce fut le cas en 2005 avec l’éviction d’une Sénégalaise :
« En revérifiant la nationalité de chacun, il s'est avéré qu'une candidate était sénégalaise. » (http://comcdm.free.fr/diversite%20radio%20france%20et%20esj.html document 3)
C’est le cas actuellement dans le cadre du recrutement de la nouvelle promotion Radio France :
« Pour postuler le candidat devra être de nationalité française… » (http://www.esj-lille.fr/spip.php?breve102)
 
Le comité contre les discriminations dans les media condamne la discrimination dont est victime Mme M.
Il condamne aussi les discriminations opérées par l’école supérieure de journalisme dans la mise en œuvre du recrutement.
Il condamne également cette fausse diversité résumée par la devise « sois diverse et tais-toi » qui tend à nier l’identité des personnes issues de minorités sociales et culturelles.  
Comité contre les discriminations dans les média
http://comcdm.free.fr (http://comcdm.free.fr/radio-france_esj.html pour la partie concernant Mme M, radio France et l’ESJ)
comcdm@yahoo.fr
Tél : 06 71 84 00 73
 
Documentation sur le sujet :
-          Nadia, une journaliste brisée dans son envol (http://comcdm.free.fr/article%20herault%20du%20jour003.pdf et http://www.acrimed.org/article2594.html) L’Hérault du jour, 31 mars 2007
-          Nadia, journaliste, emmerdeuse et indigènePolitis, 29 mars 2007 (http://comcdm.free.fr/politis001.pdf)
-          Exclusion arbitraire d’une Ecole de journalisme : Diversité ou docilité ? SNJ-CGT, 19 mars 2007) (http://www.acrimed.org/article2562.html)